les reines s’étiolent

l’alarme s’arme

La trotteuse s’affole

Les gendarmes gueulent

Et les putes racolent.

Dans la rue

Mille lumières

Collent les trottoirs sales.

Les semelles compensées,

Martèlent le goudron

Noir d’humidité.

Partout ça pue

Sur la chaussée.

Reflets de phares

Balayent la zone

Les coupes-gorges

Révèlent deux

Pauvres terreurs

Liant les sueurs

Le pantelon sur les genoux

Pour quatre sous.

La ville s’arme

Pour une nuit

Morte d’ennui

Le brouillard gagne.

Endolories

Chaques silhouettes

Qui s’apuient

Sur les façades.

Et stagnent

les yeux gonflés

Sans cesse refardés

Pour repartir au bagne.

La grande mixité

Des besoins à combler

fait l’inflation des prix

Selon les variétés.

Mes reines de la nuit

Si belles à l’intérieur

Sont dotés par la vie

D’un drôle de labeur.

A vos espoirs rendus

A l’entrées des frontières.

A vos âmes charnues

Qui dans les rues s’affairent.

L’alarme s’arme

La trotteuse s’affole.

Le jour terrasse le sombre

Et les reines s’étiolent.

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la rage en héritage

 

La lumière blafarde

Enlaidit les visages.

Coincés dans les mansardes,

La colère se propage.

Penchés par la lucarne

les enfants s’enhardissent

N’ont plus peur et s’insurgent

Contre le peuple lisse.

« Nos pères sont fatigués.

Nous avons la jeunesse

la force de crier

D’enrayer les bassesses !

Plus bestials que des bêtes

Les pontes nous font pas peur

Et nos têtes bien faites

Porteront la rancoeur »

Dans les bolides sifflants

Les enfants ont grandit

S’acharnent en rigolant

Sur une humble mamie.

Que sont-ils devenus ?

Vers où fuit-ils comme ça ?

La rage en héritage

A eu raison des ingénus.

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des carnages affriolants

 

Des carnages affriolants

Crépitent en nous attendant

Aux vues des affreuses gargouilles

Que nous devenons avec le temps.

J’étais pâle et franche

Affranchie de soucis

Nous l’étions tous, et c’est fini.

Aujourd’hui, nos actes tranchent.

Les secondes polies

Nous accordent un moment

L’impression d’un mouvement

Qui cri notre inertie.

Nos phalanges torduent

Se crispent méchament

Sur la dernière prise

et nos doigts glissent tant elle est ténue.

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Tout ce qu’on a jamais oser.

 

Quand toutes les feuilles seront tombées

Qu’on seras enfouis sous nos pelures d’habits

Par le froid d’un hivers hardis

Nous irons voir de l’autre côté.

 

Je sent déjà la lumière qui luit

Et nos amis plein de liesse

Qui nous hellent à travers les pierres

Quand il feras nuit, on ira faire

 

Tout ce qu’on à jamais oser.

 

Quand nos paradis seront perdus

Que nos jambes seront rompues

Par l’inertie qu’elles subissent

Nous irons de l’autre côté.

 

En l’honneur de ceux qui n’on jamais

Put s’extraire de leur possibles

On pourrai creuser un tunnel

Et ressortir peu après, pour écrire

 

Notre nouvelle bible.

 

Si les secrets que le vent porte

Ne peuvent pas être entendus

je me trensformerai en cloporte

Pour ronger ce qui nous tue.

 

J’étranglerai ce qui enserre

Nos petits cous de scléorsés

j’attendrai le bon moment

Pour vous proposer de faire

 

Tout ce qu’on à jamais oser.

 

Les plus beaux endroits

Sont encore ceux qu’on ne connait pas

Alors mettons nous vite en selle

Sur les cheveaux des idéaux.

 

On nous reproche d’être naïf,

Les créatifs on les cravache.

Mais enfin nous on arrive

A réaliser un semblant

 

De tout ce qu’on a jamais oser.

 

On écrit une nouvelle bible

Au fil des défaillances pathétiques

De votre vie arithmétique

On danse, on se pique, on voyage et on ris.

 

Tout ce qu’on a jamais oser.

Tout ce qu’on à jamais oser.

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les envies de dérives

 

J’ai encore perdu ma journée

A jouer avec le foutre des autres

Au lieu de m’occuper du mien.

Je commence à en avoir assez

De penser à un avenir d’apôtre

Dans lequel je ne vaut rien.

Alors que le présent me porte

Et que je n’ai plus qu’a sauter

Qu’a jeter mes tripes en l’air.

Mon cerveau à besoin d’air.

Mon cerveau à besoin d’air.

Mon cerveau à besoin d’air.

C’est aussi simple qu’un matin de givre

Se dénoncer et partir en homme libre

Pour sauver l’honneur qu’il me reste.

J’ai juste besoin d’un baton et d’un fouet

Pour flageller la routine

Déchirer ma crinoline.

La petite fille à bien grandit

Et se choisis ses habits

Pour aller boire dans les bars.

Mon cerveau à besoin d’air.

Mon cerveau à besoin d’air.

Mon cerveau à besoin d’air.

Mon esprit doit s’aérer.

Il ne faut pas que je retienne

Tout ce qui doit exulter.

J’ai déjà vendu mon âme

En acceptant ce qui arrive

Tout en reniflant quelque grammes

De cette poudre qui ravive

Mes envies de dérive.

Mon cerveau à besoin d’air.

Autant que ma bouche en respire

Mon cerveau à besoin d’air,

Jusqu’à ce qu’il en expire.

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l’innexistant

 

Rien de plus qu’un anonyme parmis les anonymes.

Si tu savais mon coeur comme je souffre

De notre histoire qui pue le soufre.

Les visages gris filent

Comme autant de perles qui s’enfilent,

Et mon âme rembobine

Nos grises mines.

Je garde au fond de ma gorge

Une poignée de clous.

L’histoire que l’on se forge

N’en viendra pas à bout.

Toujours en attendant

Sur les bancs des tramways,

Je pense allègrement

A nous mortifier.

Toujours la solitude

S’affiche comme un prélude

A nos drôle de façon

De gérer l’habitude.

Il y a sur les pages blanches,

Il y a sur nos visages,

Ce calme effrayant de l’innexistant.

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Vieil homme qui appelait son chien.

L’homme seul attends son chien,

Usant de sifflets vains

Il est déjà si tard.

Sale clébard.

Le crépuscule s’écroule

Sur le sol aride

D’un desert désséché

Où se creusent les rides

Du vieil homme qui observe

l’horizon linéaire

Et qui s’y perd.

La mélodie aigüe survole la vallée

Effleurant les rochers et liquéfiant lair chaud.

Rien à faire, le chien s’en est allé.

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Te dévorer de loin

Tu me sidère

Quand ta joie désinvolte

Et ton sourire-soie

Fendent l’air.

 

Je m’engoufre

Dans les anneaux hypnotiques

De ton souffle et de ta…

Présence électrique.

 

Pour te plaire,

Je me terrai.

J’irai jusque sous terre

Et me damner.

 

Je ferai l’air

De pas y toucher

Je ferai comme

Si de rien était.

 

Pour croiser un peu tes yeux

Au mieu, je fermerai

les miens.

 

Je n’espère rien

Sinon te dévorer

De loin.

 

Je me réserve

Ce plaisir là

De ne rien dire et te…

garder pour moi.

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on s’enchaine

Ca fait dix heures que tu t’enchaines

Avec un câble qui ne tiens pas.

Il va falloir que tu aprennes

A faire tenir tout ça.

 

Des tours de dix mètres nous surplombent

C’est si peu pour avoir l’air

De venir frôler les cieux.

Depuis une tombe ce serait mieux.

 

Arrête de te faire venir

Devant nos désirs illicites

Démunis d’humanité.

Je vois pas ce qui t’exite.

 

La déraison s’est emparée

De nos cerveaux, pauvres pêcheurs.

La déraison à ficelé

Nos nouvelles humeurs.

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tout vas bien dans notre histoire

 A quoi je sert

Devant tes yeux

si ce n’est te ravir

Et combler ton désir de me voir là

Sage et savante,

Sans mot dire ?

 

A quoi je sert

dans ta maison

Quand tes amis te font rire

Et que tu monte le son

Des rites rythmiques

De ta tribu ?

 

Que suis-je a tes yeux

Pour me dire que tu m’aime

sans jamais rien faire

Pour que je le comprenne

Sans les mots ?

Tu es sot.

 

Tu es sot de croire

Que tout va bien

dans notre histoire

car je ressasse sans cesse

Les reproches et ta paresse.

 

Ta tendresse trop rare

M’enlève à chaque fois

la colère et les idées noires.

je suis sotte d’aimer un sot

Qui est aveugle et sourd.

Mon amnésie me tue.

 

Ce n’est pas en faisant l’amour

Que tout s’arrange, mon ange.

tu sais bien qu’on a fait le tour

de notre relation.

Tu as réussit à m’enfermer

dans une drôle de cage

Où mon esprit s’est embourbé

Ma volonté envolée.

 

Mais aujourd’hui est un jour nouveau

Car aujourd’hui je m’en vais.

Il nous faudra du temps

pour se pardonner,

Pour arriver a faire sans,

Après tout ce temps.

 

Rien ne sera oublié, ni effacé.

Juste rangé dans un tiroir de nos pensées.

Et pour ma part, je préfère te garder dans les bons souvenirs.

Adieu, je ne peux continuer à te chérir.

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